JOURNALISTE : Monsieur le ministre, pensez-vous que le report, voire l'annulation, de la rencontre entre les deux dirigeants hier puisse signifier la fin de la période de calme dans la mer Égée ?
G. GERAPETRITIS : Une rencontre était prévue entre les deux dirigeants. Il est évident qu'il y a eu un changement de programme en raison de rencontres imprévues, qui étaient extrêmement importantes. Nous avons tenté aujourd'hui de trouver un moment approprié. Cela ne sera probablement pas possible. Je pense qu'il n'est pas question d'arrêter le dialogue. Au contraire. Ce que nous avons réussi à faire avec la Türkiye, c'est d'instaurer un dialogue structuré qui reconnaît la valeur de la communication afin d'éviter les crises. Une rencontre entre les deux dirigeants aura lieu prochainement.
JOURNALISTE : Une rencontre avec votre homologue égyptien vient de s'achever. Y a-t-il des développements concernant le Sinaï ?
G. GERAPETRITIS : Nous avons une coopération stratégique avec l'Égypte, qui est très profonde et se développe au fil du temps. Les questions sont nombreuses, tant bilatérales que régionales. Pour nous, l'Égypte est un partenaire stratégique et nous poursuivrons nos efforts pour trouver des alliances communes, des politiques communes afin de pouvoir les développer.
En ce qui concerne plus particulièrement la question du monastère Sainte-Catherine du mont Sinaï, je tiens à mentionner qu'après la normalisation ecclésiastique qui a eu lieu au sein de l'administration interne du monastère, nous poursuivons nos efforts avec mon homologue égyptien afin de parvenir à un accord qui garantira la continuité et la viabilité du monastère, ainsi que son caractère orthodoxe grec à perpétuité. Il s'agit d'une discussion technique extrêmement complexe. C'est une question qui remonte à plusieurs siècles. Notre objectif est de trouver dans les prochains temps une solution fonctionnelle qui permettra au monastère de conserver son caractère intact.
Septembre 24, 2025