Je souhaite aujourd'hui la bienvenue au ministère des Affaires étrangères à la ministre palestinienne des Affaires étrangères, Varsen Aghabekian Shahin.
Ma joie est d'autant plus grande aujourd'hui que la conjoncture historique que nous vivons nous permet, pour la première fois depuis plusieurs années, d'être - avec modération - optimistes.
Nous sommes à peine un jour après le « Sommet de paix de Charm el-Cheikh » et l'accord de paix historique pour Gaza.
Cet accord est la preuve tangible de la puissance de la diplomatie.
La mise en œuvre de la première phase du plan de paix du président américain Donald Trump est cruciale.
La conclusion d'un cessez-le-feu pour mettre fin aux effusions de sang, la libération des otages et la fourniture massive d'aide humanitaire constituent une première étape décisive vers un règlement global, le lancement du processus politique visant à la solution à deux États, sur la base des résolutions pertinentes des Nations Unies, comme seule voie pour consolider la paix dans la région.
Il est bien sûr impératif que le plan soit pleinement mis en œuvre.
Nous vivons des jours historiques. Les armes se sont tues à Gaza, mais le chemin est encore long. Nous ne devons pas oublier les défis permanents et les risques de recrudescence qui subsistent en Cisjordanie. Et nous devons toujours garder à l'esprit la mise en œuvre de la deuxième phase du plan de paix, qui permettra d'instaurer une paix et une prospérité durables dans la région.
Dans le même temps, la pleine participation des Palestiniens et de l'Autorité palestinienne à tous les aspects de la mise en œuvre du plan de paix pour Gaza, à la sécurité, à l'aide humanitaire et à la reconstruction de la région est nécessaire.
La Grèce, qui entretient traditionnellement des liens étroits avec le monde arabe, a toujours soutenu l'Autorité palestinienne et le peuple palestinien.
Nous avons systématiquement soutenu l'aide économique à l'Autorité palestinienne dans le cadre de l'Union européenne et nous sommes partisans de la réforme et de la restructuration des institutions palestiniennes.
Le soutien de l'Union européenne et le renforcement effectif des institutions sont une condition nécessaire à la mise en œuvre du plan de paix et à la promotion du processus politique au Moyen-Orient.
La Grèce était présente hier au sommet de paix de Charm el-Cheikh, en présence du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.
J'ai eu l'honneur d'accompagner le Premier ministre et de ressentir de première main l'angoisse, mais aussi l'espoir du peuple palestinien
La Grèce aspire à jouer un rôle actif dans l'avenir de Gaza et du Moyen-Orient, et nous sommes prêts à contribuer de manière substantielle à la mise en œuvre du plan de paix, toujours sur la base du droit international et des décisions du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Premièrement, par la fourniture massive d'aide humanitaire pour soulager la population civile. La Grèce a déjà fourni une aide humanitaire multiple au peuple palestinien et participe à toutes les initiatives. La conclusion d'un cessez-le-feu nous permet de faire beaucoup plus dans le domaine de l'aide humanitaire, en coopération avec nos partenaires.
Deuxièmement, la stabilisation de Gaza est essentielle pour consolider les conditions de sécurité et garantir le retour le plus rapide possible de l'Autorité palestinienne à Gaza. Notre pays, partenaire et ami de tous les États de la région, est un interlocuteur cohérent et honnête. Notre contribution sera cruciale et importante.
Troisièmement, en ce qui concerne la reconstruction, nous avons l'intention de mobiliser le secteur privé de notre pays. Notre objectif est d'améliorer concrètement la vie des Palestiniens dans la région grâce au développement.
Madame la Ministre, le 3 février dernier, nous avons eu l'occasion de nous rencontrer à Ramallah et, à cette époque, nous n'avions pas beaucoup de raisons d'être optimistes. Aujourd'hui, en revanche, c'est un jour heureux pour le Moyen-Orient.
Je vous assure que la Grèce continuera, à tous les niveaux, en tant que membre de l'UE, membre du Conseil de sécurité des Nations Unies, mais aussi au niveau bilatéral, à soutenir activement toute initiative favorisant une solution durable et viable au Moyen-Orient et la paix dans l'ensemble de la région. Avec le lancement de la première phase de la solution politique, la Grèce a déjà fait un pas de plus vers sa position déclarée en faveur de la reconnaissance de l'État palestinien.
Chère Madame la Ministre, c'est avec ces réflexions que je vous souhaite la bienvenue, à vous et à votre délégation, à Athènes, en espérant que les conditions de vie du peuple palestinien ne cessent de s'améliorer.
Octobre 14, 2025