L. ZOCHIOU : Bienvenue au ministère des Affaires étrangères. Je commencerai par une déclaration concernant la flottille « Global Sumud Flotilla » et les derniers développements.
Le ministère des Affaires étrangères suit de très près l'évolution de la situation. Nous sommes en contact permanent avec notre ambassade à Tel-Aviv. L'ambassadrice de Grèce en Israël se rendra sur le lieu où se trouvent les 27 citoyens grecs. Au cours des derniers jours, ainsi que ce matin, le ministère grec des Affaires étrangères a entrepris des démarches auprès de la partie israélienne, soulevant la question de la protection des citoyens grecs. Hier, comme vous l'avez vu, une déclaration commune des ministres des Affaires étrangères de Grèce et d'Italie a été publiée, appelant les autorités israéliennes à garantir la protection et la sécurité des participants et à permettre la fourniture de toutes les mesures d'assistance consulaire. Un appel a même été lancé aux membres de la flottille pour que le Patriarcat latin de Jérusalem se charge de la livraison en toute sécurité de l'aide, en signe de solidarité avec Gaza. Selon les dernières informations, les citoyens grecs sont en bonne santé. Il ne semble pas qu'ils aient subi de violences. En collaboration avec les autres pays dont les citoyens participent à la flottille et se trouvent en Israël, toutes les démarches prévues seront entreprises auprès d'Israël afin de fournir l'assistance consulaire nécessaire. D'après les informations dont nous disposons, les procédures d'enregistrement, de contrôle et d'expulsion des participants à la flottille vont suivre. Notre priorité actuelle est la sécurité des citoyens.
Je vais maintenant passer en revue la Semaine de haut niveau de la 80e session de l'Assemblée générale des Nations Unies. Comme vous le savez tous, le ministre a participé aux travaux de la Semaine de haut niveau. Je soulignerai certaines de ses interventions. Tout d'abord, lors de la Conférence internationale sur la solution à deux États, co-organisée par la France et l'Arabie saoudite. Je voudrais y répéter - ce que le ministre des Affaires étrangères lui-même a bien sûr souligné dans son intervention au Conseil de sécurité, que la Grèce reste attachée à la solution à deux États sur la base du droit international et des résolutions pertinentes des Nations unies. Elle continue de considérer que la reconnaissance de l'État palestinien devrait faire partie du processus politique, dont la condition préalable est bien sûr qu'il redémarre. La priorité de la Grèce à cet égard est la suivante : cessez-le-feu immédiat, acheminement massif et sans entrave de l'aide humanitaire aux civils de Gaza, libération des otages et renforcement de l'Autorité palestinienne. Dans son intervention au Conseil de sécurité, qui portait sur le Moyen-Orient et la question palestinienne, le ministre des Affaires étrangères a évoqué le rôle actif de la Grèce dans la fourniture d'aide humanitaire et l'atténuation de la crise humanitaire à Gaza. Je mentionnerai brièvement le largage aérien d'aide humanitaire et de denrées alimentaires de base, aux opérations d'envoi d'aide humanitaire grecque via l'Égypte et la Jordanie, au soutien apporté aux organisations humanitaires à Gaza, telles que l'UNRWA et l'UNICEF, ainsi qu'aux soins prodigués aux enfants blessés de Gaza dans les hôpitaux grecs.
Il a également participé à un événement et est intervenu en faveur de la protection des journalistes à Gaza, organisé par la France en collaboration avec « Journalistes sans frontières ». Je tiens à souligner qu'il a qualifié les attaques contre les journalistes d'inacceptables et a insisté sur le fait qu'ils doivent être protégés en tant que civils, conformément au droit international humanitaire. Il a bien sûr souligné le rôle de la Grèce dans la résolution, dont elle est à l'origine, sur « la sécurité des journalistes et la question de l'impunité », qui est soumise à l'ONU tous les deux ans. Pour conclure, en ce qui concerne les questions relatives au Moyen-Orient et notamment à Gaza, la Grèce et 20 autres pays ont cosigné une déclaration commune sur la protection des journalistes à Gaza.
En outre, une réunion extraordinaire du Conseil de sécurité a été convoquée à la suite des violations de l'espace aérien estonien. À cette occasion, le ministre des Affaires étrangères a fermement condamné la violation de l'espace aérien estonien et, plus généralement, de tout État membre, et a exprimé la totale solidarité de la Grèce. Il a souligné que toute violation des frontières nationales, qu'elle soit aérienne, maritime ou terrestre, constitue une violation flagrante et manifeste du droit international et de la Charte des Nations Unies.
Une réunion ministérielle a également eu lieu dans le cadre du Forum des civilisations anciennes, dont la Grèce assure la présidence pour 2025. Dans son intervention, le ministre des Affaires étrangères a souligné que la Grèce, en tant que pays président et membre fondateur du Forum, accorde une importance particulière au dialogue interculturel et à la valeur intemporelle du patrimoine culturel des civilisations anciennes.
Parmi les réunions trilatérales qui ont eu lieu entre la Grèce, la Chypre et l'Égypte, la Grèce, la Chypre et la Jordanie, et la Grèce, la Chypre et la Syrie, je m'attarderai sur la dernière, qui a eu lieu entre la Grèce, la République de Chypre et la Syrie. Outre le fait qu'il a été convenu que les relations de bon voisinage devaient être respectées de manière générale, le ministre des Affaires étrangères a souligné en particulier l'intérêt constant de la Grèce pour la protection des populations chrétiennes de la région et, bien sûr, de la Syrie, ainsi que la nécessité d'une gouvernance inclusive, sans aucune exception, sans exclure aucune communauté religieuse ou ethnique. Lors de cette réunion trilatérale à New York, les trois ministres des Affaires étrangères sont convenus de créer des comités techniques afin de coordonner de manière plus générale les actions et la coopération dans des domaines spécifiques et ciblés de l'économie, des investissements et de l'échange de savoir-faire en matière de tourisme. Et bien sûr, en ce qui concerne la prochaine réunion trilatérale, ils sont convenus qu'elle se tiendrait avant la fin de 2025, à la Chypre.
En ce qui concerne les réunions bilatérales, le ministre des Affaires étrangères a eu une série de contacts visant principalement à promouvoir les positions de la Grèce, mais aussi, bien sûr, à promouvoir les priorités de la présidence grecque au Conseil de sécurité des Nations Unies. Je m'attarderai un peu sur la rencontre bilatérale qu'il a eue avec le ministre des Affaires étrangères égyptien. Outre la rencontre trilatérale avec la République de Chypre, il y a eu une rencontre bilatérale séparée avec M. Abdelatty, au cours de laquelle - au-delà du partenariat stratégique que nous entretenons et que nous nous efforçons de développer - nous avons eu une discussion approfondie sur la question du monastère Sainte-Catherine du mont Sinaï. À cet égard, après l'élection du nouvel archevêque, les discussions techniques sont en cours. Les deux ministres des Affaires étrangères sont en contact régulier afin de parvenir le plus rapidement possible à une solution qui garantira à jamais le caractère grec orthodoxe du monastère et préservera son caractère cultuel. Je tiens à vous informer que la consécration du nouvel archevêque aura lieu prochainement à Jérusalem, en présence du ministre des Affaires étrangères.
Passons maintenant aux questions de la vice-ministre des Affaires étrangères. Je voudrais vous dire quelques mots sur sa visite à Washington, du 17 au 19 septembre, avant l'Assemblée générale des Nations Unies. L'objectif était de maintenir la dynamique des relations gréco-américaines. Elle a eu une série de réunions extrêmement constructives avec l'administration américaine. Plus précisément, la vice-ministre des Affaires étrangères a rencontré le secrétaire d'État adjoint chargé de l'administration et du personnel, Michael Rigas, également chargé des questions de liberté religieuse, avec lequel elle a notamment discuté de la situation des populations chrétiennes au Moyen-Orient. Mme Papadopoulou a également rencontré le sous-secrétaire à la Défense, Elbridge Colby, avec lequel ils ont discuté de manière plus générale des derniers développements en Méditerranée orientale. Elle a également eu des contacts avec des membres du Congrès américain. Plus précisément, avec le président de la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants, Brian Mast, le chef de la minorité de la même commission, Gregory Meeks. Elle a également rencontré les présidents du groupe grec, Gus Bilirakis et Chris Pappas, ainsi que le nouveau député gréco-américain, Jimmy Patronis.
Dans les prochains jours, le programme du ministre des Affaires étrangères sera le suivant : Demain, le Conseil national de politique étrangère sera convoqué sous la présidence du ministre des Affaires étrangères. Le thème sera la participation de la Grèce à la 80e Assemblée générale des Nations Unies. Les 8 et 9 octobre, il se rendra à Tallinn en Estonie et à Helsinki en Finlande, puis immédiatement après à Luxembourg, où il sera l'orateur principal à l'Université du Luxembourg, aux côtés du président de la Cour de justice de l'Union européenne, sur le thème du droit de l'Union européenne.
En ce qui concerne le programme de la vice-ministre Mme Papadopoulou, je mentionnerai tout d'abord que le mercredi 7 octobre, des consultations politiques auront lieu entre la Grèce et l'Égypte. Ces consultations porteront sur des questions d'intérêt mutuel et se concentreront principalement sur les développements en Méditerranée orientale et en Libye.
La Grèce a réussi à dialoguer avec les deux parties, Benghazi et Tripoli, au plus haut niveau, et entretient bien sûr une relation fonctionnelle et équilibrée avec les deux parties.
Nous avons reçu la visite du ministre libyen des Affaires étrangères par intérim à Athènes, le 17 septembre. Je voudrais souligner ce qui est peut-être le développement le plus important de cette réunion, à savoir l'annonce du lancement du processus de délimitation de la zone économique exclusive entre la Grèce et la Libye. Le 17 septembre, les comités techniques se sont également réunis pour la première fois. Il s'agissait essentiellement d'une réunion exploratoire entre les équipes de négociation, au cours de laquelle il a notamment été convenu que la prochaine réunion se tiendrait à Tripoli à l'automne. D'autres thèmes ont été abordés, tels que le renforcement de la coopération dans des secteurs économiques ciblés, principalement l'énergie et les transports. Comme vous le savez, la liaison aérienne directe entre Athènes et Tripoli sera opérationnelle prochainement. En ce qui concerne la question de l'immigration, le ministre des Affaires étrangères a déclaré qu'il était nécessaire de renforcer la coopération dans ce domaine et la Grèce s'est déclarée prête à continuer à former des cadres de la garde côtière libyenne.
Je ne manquerai pas de mentionner la rencontre entre le Premier ministre - en présence du ministre des Affaires étrangères - et le conseiller spécial du président Trump pour l'Afrique, notamment la Libye, M. Boulos, en marge de l'Assemblée générale à New York.
La vice-ministre des Affaires étrangères se rendra également en Slovénie, où elle participera au sommet Med9.
Quant au Secrétaire d’État aux Affaires étrangères, M. Theocharis, il se rendra le 6 octobre au Koweït, où il participera au Sommet ministériel de l'Union européenne - Conseil de coopération du Golfe et se rendra à Bruxelles les 8 et 9 octobre pour participer au Global Gateway Forum de l'Union européenne.
Le Secrétaire d’État aux Affaires étrangères, M. Loverdos, partira le 6 octobre pour l'Australie et la Nouvelle-Zélande.
Octobre 2, 2025