L. ZOCHIOU : Bonjour à tous. Bienvenue. Nous allons commencer par les derniers développements. Hier, nous avons eu la visite de la ministre palestinienne des Affaires étrangères à Athènes, au lendemain du sommet historique pour la paix à Charm el-Cheikh, en Égypte. Le ministre des Affaires étrangères y accompagnait le Premier ministre. Ce fut une journée historique pour le Moyen-Orient. La Grèce affirme sans relâche que la conclusion d'un cessez-le-feu et la libération des otages constituent une première étape décisive vers un règlement global, qui mènera au lancement du processus politique visant à la solution à deux États sur la base des résolutions de l'ONU, seule voie, comme nous le disons toujours, pour consolider la paix dans la région.
En ce qui concerne le rôle de la Grèce dans la région – à Gaza et au Moyen-Orient - le lendemain : les déclarations du ministre hier ont donné un premier cadre. Premièrement, en ce qui concerne l'aide humanitaire destinée à soulager la population civile de Gaza. La Grèce l'a déjà fait à plusieurs reprises dans le passé et une augmentation importante de l'aide humanitaire à Gaza sera annoncée prochainement.
Deuxièmement, il y a la nécessité de stabiliser Gaza. C'est essentiel pour instaurer la sécurité dans la bande de Gaza et garantir le retour de l'Autorité palestinienne à Gaza dans les meilleurs délais. La Grèce, en tant qu'interlocuteur fiable de toutes les parties, contribuera et apportera son aide en dialoguant avec tous les États de la région.
Le troisième aspect du rôle de la Grèce dans les jours à venir concerne la reconstruction. Nous faisons principalement référence à la mobilisation du secteur privé afin qu'il contribue à la reconstruction de Gaza pour améliorer la vie des Palestiniens.
Quelques jours avant le sommet, la Grèce était présente à l'initiative diplomatique de la France lors de la réunion de Paris sur l'avenir de Gaza. Nous soutenons toute initiative visant à instaurer la paix à Gaza et au Moyen-Orient. La Grèce y était représentée par notre ambassadeur en France, M. Alexandridis.
En ce qui concerne les visites du ministre des Affaires étrangères en Estonie et en Finlande, je voudrais mentionner nos points de contact avec ces pays. Malgré la distance géographique qui sépare notre pays de ces pays du nord de l'Europe, on constate qu'il existe de nombreux points de contact et des défis communs. Je mentionnerai brièvement les points suivants. Ces pays sont des partenaires qui partagent la même vision, en tant qu'États membres de l'Union européenne et alliés dans le cadre de l'OTAN, après la décision de la Finlande d'adhérer à l'Alliance atlantique. Géographiquement, nous sommes situés aux frontières extérieures de l'Union européenne et nous accordons une importance particulière à la protection des frontières. En termes de position géostratégique, la Grèce appartient à l'aile sud-est de l'OTAN, tandis que la Finlande et l'Estonie appartiennent à l'aile est. Nous jouons donc un rôle crucial dans la protection de la sécurité transatlantique.
Nous sommes des États côtiers dotés de longues lignes côtières et nous reconnaissons tous les trois l'importance de la sécurité maritime, que la Grèce a placée au rang de priorité de son mandat au Conseil de sécurité des Nations Unies. Nous sommes confrontés aux conséquences d'un environnement régional et international en constante évolution et instable. Nous sommes confrontés à des menaces à nos frontières, aux frontières extérieures de l'Union européenne. Nous sommes d'accord sur les questions relatives à l'Union européenne, à sa défense et à son élargissement. Nos trois pays soutiennent que l'élargissement doit figurer en haut de l'agenda de l'Union européenne.
En ce qui concerne la vice-ministre, Mme Alexandra Papadopoulou, et les consultations politiques entre la Grèce et l'Égypte qui se sont tenues à Athènes le 7 octobre. Ces consultations portaient sur la Méditerranée orientale et se sont concentrées sur la Libye. La Grèce et l'Égypte, en tant que pays voisins, convergent sur de nombreux points concernant à la fois la Méditerranée orientale et la Libye.
Les deux pays ont échangé des vues sur le processus politique en Libye. Nous espérons que la question libyenne sera définitivement résolue grâce à la tenue d'élections libres et équitables, sans ingérence extérieure, afin de mettre en place un gouvernement représentatif. Les deux parties ont exprimé leur soutien à la feuille de route présentée par la représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies pour la Libye, Mme Hannah Tetteh, qui, en résumé, prévoit le lancement du processus politique et la formation d'un gouvernement inclusif qui mènera le pays vers des élections. La Grèce et l'Égypte, en tant que pays voisins immédiats de la Libye, ont un intérêt commun à ce que la stabilité et la prospérité règnent en Libye, dans l'intérêt de toute la région. Les consultations politiques auront un caractère régulier et le prochain cycle se tiendra au Caire.
Avant de passer au programme du ministre et des Secrétaires d’Etat, je voudrais mentionner le projet de loi du ministère des Affaires étrangères, intitulé « Création d'un bureau de la présidence grecque », que le ministre des Affaires étrangères a soumis à une consultation publique en ligne le 13 octobre. Ce projet de loi vise à créer un bureau autonome de la présidence grecque chargé de coordonner et de soutenir les travaux de la présidence grecque du Conseil de l'Union européenne au second semestre 2027. Les travaux d'organisation de la présidence ont déjà commencé. Pour la Grèce, l'exercice de la présidence est un enjeu important et de grande envergure, et nous voulons bien sûr être prêts à tous les niveaux.
En ce qui concerne le programme du ministre des Affaires étrangères. Demain, le ministre des Affaires étrangères sera présent au Parlement pour la discussion sur la politique étrangère qui figure à l'ordre du jour. Dimanche 19 octobre, le ministre des Affaires étrangères se rendra à Jérusalem pour assister à l’ordination du nouvel higoumène du monastère Sainte-Catherine du mont Sinaï, M. Syméon. Lundi, il sera à Luxembourg, où il participera au Conseil des affaires étrangères de l'Union européenne. Les thèmes à l'ordre du jour sont l'Ukraine, les développements au Moyen-Orient après la signature de l'accord et les relations entre l'Union européenne et l'Indopacifique. Après le Luxembourg, il se rendra à Londres, où il représentera la Grèce au sommet du processus de Berlin, le 22 octobre.
Le jeudi 30 octobre, le ministre des Affaires étrangères se rendra à Bagdad. Il y rencontrera son homologue irakien et se rendra le lendemain à Bahreïn pour participer au Dialogue de Manama. Le Dialogue de Manama est une initiative du gouvernement de Bahreïn. Il a pour objectif de discuter et d'analyser des questions relatives à la sécurité et à la stabilité dans l'est de la Méditerranée et au Moyen-Orient. La conférence de 2025 portera sur les défis géopolitiques de la région, la sécurité maritime, la gestion des crises et la transition énergétique.
En ce qui concerne le programme de la vice-ministre des Affaires étrangères, elle sera présente le 17 octobre au Med Dialogue, à Naples, en Italie. Le 21 octobre, la vice-ministre participera au Conseil des affaires générales à Luxembourg. Les 23 et 24 octobre, elle participera à la réunion du Conseil européen à Bruxelles et, le jeudi 30 octobre, elle rencontrera le secrétaire d'État finlandais et, le vendredi 31 octobre, le vice-ministre des Affaires étrangères lituanien.
M. Theocharis se rendra à Londres le jeudi 16 octobre. Il participera à une réunion des ministres chargés des questions économiques dans le cadre du processus de Berlin, puis se rendra à Bagdad les 19 et 20 octobre pour participer à la commission interministérielle mixte avec l'Irak. Les 22 et 23 octobre, il se rendra aux Émirats arabes unis et le 29 octobre en Arabie saoudite.
Octobre 16, 2025