L. ZOCHIOU : Bonjour à tous. Comme vous le savez, la visite du ministre libyen des Affaires étrangères va suivre, je vais donc faire une introduction, puis nous passerons aux questions. Je vous prie de bien vouloir poser une seule question chacun afin que le plus grand nombre possible d'entre vous puisse s'exprimer.
Nous commencerons donc par New York. Le ministre partira à la fin de la semaine, le 21 septembre, pour se rendre à New York afin d'assister à la semaine de haut niveau de la 80e session de l'Assemblée générale des Nations Unies. Je tiens à souligner que la Grèce participe en tant que membre élu du Conseil de sécurité. Cette participation revêt une importance particulière pour la Grèce.
Mais avant d'entrer dans les détails de ce programme, tel qu'il se présente à ce jour, permettez-moi de faire un bref compte rendu des derniers développements. Comme nous l'avons dit, Taher Al Baour, ministre des Affaires étrangères par intérim du gouvernement d'union nationale libyen, sera ici dans quelques heures. Et comme vous le savez, il y a quelques jours, le 8 septembre, M. Gerapetritis a reçu au ministère des Affaires étrangères le directeur général du Fonds pour la reconstruction et le développement de la Libye, Belgasem Haftar. La visite s'est déroulée dans un climat constructif. Il a été convenu de renforcer la coopération économique, notamment dans les domaines de la construction, de l'énergie et des transports. La préparation de la mission commerciale à Benghazi, qui aura lieu à l'automne, a également été abordée, ainsi que la poursuite de la formation des cadres de la garde côtière libyenne en Crète, afin de contribuer à la prévention des flux migratoires de la Libye vers la Grèce. Comme chacun sait, le ministre des Affaires étrangères a réitéré notre position sur le caractère infondé et nul du mémorandum turco-libyen, et il a bien sûr souligné le rôle de la Grèce tant dans le cadre de l'Union européenne que des Nations Unies. Et combien notre rôle est constructif en ce qui concerne la Libye.
Passons à l’Afrique du Nord, quelques jours auparavant, le 6 septembre, où la mission grecque s'est rendue au monastère Sainte-Catherine du mont Sinaï, sous la direction de la vice-ministre des Affaires étrangères, l'ambassadrice Alexandra Papadopoulou et du secrétaire général du ministère de l'Éducation, M. Kalantzis. Cette mission avait pour but d'aller chercher l'archevêque Damianos et d'autres citoyens grecs qui avaient exprimé leur volonté de rentrer en Grèce. Cette opération était particulièrement complexe et difficile. Elle exigeait une grande délicatesse et un contact permanent avec les autorités égyptiennes. Elle a été couronnée de succès. Comme vous l'avez vu, il y a également eu des évolutions concernant la succession. Le dimanche 14 septembre, la décision prise par le Sainte Monastère et l'Archevêché du Sinaï concernant l'élection du nouveau Higoumène a été annoncée. Le ministre des Affaires étrangères l'a contacté, l'a félicité pour son élection et, bien sûr, a réaffirmé la priorité de la Grèce pour la préservation à perpétuité du caractère orthodoxe grec du monastère et son maintien en tant que lieu de culte vivant.
Toujours l’Afrique du Nord, mais dans une autre dimension. Comme nous l'avions annoncé, la note verbale, réponse de la Grèce à la note verbale du 27 mai de la Mission permanente de la Libye auprès des Nations Unies, a été déposée au cours du mois de septembre. Un point important que je soulignerai est que l'argument de la Libye concernant le mémorandum turco-libyen est rejeté, car la Türkiye et la Libye n'ont pas de frontières maritimes communes en raison de la présence de nombreuses îles grecques. Outre le fait que le mémorandum turco-libyen ignore la présence des îles grecques, il ignore également leur influence, bien que celle-ci soit prévue par le droit international et soit devenue une règle de droit coutumier.
En ce qui concerne la réponse grecque, je m'en tiendrai à un point qui concerne l'appel à manifestation d'intérêt pour l'exploration et l'exploitation des parcelles au sud de la Crète, ainsi que les permis accordés pour les zones maritimes concernées au sud-ouest et à l'ouest de la Crète. Il y est donc expressément mentionné que ces parcelles se trouvent dans des zones relevant de la juridiction exclusive de la Grèce et que les allégations contraires de la partie libyenne sont rejetées comme étant dénuées de tout fondement juridique. À cet égard, nous avons également eu, le 10 septembre, la manifestation officielle d'intérêt de la société américaine Chevron pour les quatre parcelles maritimes au sud de la Crète et du Péloponnèse. En tant que ministère des Affaires étrangères, nous tenons à souligner la dimension géopolitique de cette manifestation officielle d'intérêt, car la Grèce joue un rôle central dans la garantie de la sécurité et de l'autosuffisance énergétiques en Europe et en Méditerranée et contribue ainsi, de manière plus générale, au maintien de la stabilité dans la région. Notre pays connaît une véritable revalorisation géopolitique et devient un maillon important de la coopération énergétique élargie entre l'Union européenne et les États-Unis.
Nous avons également des évolutions en ce qui concerne les questions internes du ministère des Affaires étrangères. La contribution des fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères est reconnue et tous les fonctionnaires, sans exception, bénéficient d'une augmentation salariale. Il s'agit d'une évolution très importante et nécessaire, étant donné que les besoins et les exigences sont particulièrement élevés. Les moyens qui ont été mis en place à l'heure actuelle nous permettront donc de répondre à ces tâches accrues.
En ce qui concerne le programme de l'Assemblée générale, le ministre arrivera à New York le 21 septembre. Il prendra la parole lors de la réunion de haut niveau organisée pour célébrer le 80e anniversaire de la création de l'Organisation des Nations Unies. Il participera également à la Conférence internationale sur la solution à deux États, coorganisée par la France et l'Arabie saoudite.
Il assistera à la réunion extraordinaire du Conseil de sécurité des Nations Unies sur le Moyen-Orient et plus particulièrement sur la question palestinienne, au cours de laquelle il interviendra de manière générale. Il participera également à une réunion du Conseil de sécurité sur le rôle et les relations de l'ONU avec la Ligue arabe.
Il présidera, en marge de l'Assemblée générale, la réunion ministérielle qui se tiendra dans le cadre du Forum des civilisations anciennes, dont la Grèce assurera la présidence en 2025. Lors de cette réunion, il aura l'occasion de s'entretenir avec ses homologues d'Égypte, d'Arménie, de Bolivie, d'Irak, d'Iran, d'Italie, de Chine, du Mexique et du Pérou.
En outre, comme nous l'avons déjà mentionné, il participera au dîner transatlantique organisé par le Secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio. En marge de la conférence, des réunions trilatérales entre la Grèce, Chypre et la Jordanie, la Grèce, Chypre et l'Égypte, ainsi que la Grèce, Chypre et la Syrie seront organisées, à la suite de la visite du ministre syrien des Affaires étrangères par intérim à Athènes. En outre, il participera au cadre quadripartite de coopération Grèce-Roumanie-Bulgarie-Croatie et aura bien sûr une série de réunions bilatérales. Les réunions qui ont été confirmées sont celles avec ses homologues d'Égypte, d'Algérie, de Bahreïn, des Émirats arabes unis, d'Irak, d'Arménie, de Géorgie, de Singapour, du Kenya, du Ghana, du Soudan du Sud, du Rwanda, du Costa Rica et du Chili. Il aura enfin une série de contacts avec la diaspora grecque et des organisations juives américaines.
La vice-ministre Alexandra Papadopoulou et le Secrétaire d’Etat M. Theocharis seront également présents à New York.
Avant New York, Mme Papadopoulou se rendra aujourd'hui, 17 septembre, à Washington. Elle rencontrera des membres du Congrès, avec lesquels elle entretient des contacts depuis son précédent mandat en tant qu'ambassadrice de Grèce à Washington. Elle aura bien sûr également des contacts avec des responsables du gouvernement des États-Unis. Entre autres, se poursuivra l'organisation du dialogue stratégique entre la Grèce et les États-Unis qui se tiendra à Athènes.
En ce qui concerne la participation de Mme Papadopoulou à l'Assemblée générale à New York, elle participera à un événement en marge de l'Assemblée générale organisé par notre pays sur le thème de la sécurité maritime et visant à mettre en avant la priorité fixée par la Grèce pendant son mandat au Conseil de sécurité. Outre des responsables et des représentants de l'ONU, le secrétaire général de l'Organisation maritime internationale participera également à cet événement.
K. BALI : Bonjour, je suis Kaki Bali, du journal Avgi. Je commencerai par ce qui n'est pas d'actualité immédiate, la Libye, la Türkiye, etc. Le gouvernement grec reconnaît-il actuellement qu'il est question de génocide à Gaza ? Et souhaite-t-il faire partie de la coalition des volontaires en Ukraine ?
L. ZOCHIOU : En ce qui concerne Gaza, je pense que le ministre grec des Affaires étrangères s'est déjà exprimé à plusieurs reprises sur ce sujet. Il ne fait aucun doute qu'une catastrophe humanitaire est en train de se produire à Gaza. La Grèce s'est exprimée avec force, par des déclarations nationales, mais aussi dans le cadre de l'Union européenne, de l'Organisation des Nations Unies et du Conseil de sécurité, sur les questions relatives à la crise à Gaza et, plus généralement, au Moyen-Orient. Tant en ce qui concerne la crise humanitaire que la nécessité et la priorité d'aboutir à un cessez-le-feu et, dans un second temps, de faire avancer la question de l'acheminement massif de l'aide humanitaire à Gaza afin d'atténuer la crise humanitaire. Elle s'est également prononcée sur les questions du soutien institutionnel et économique à l'Autorité palestinienne.
Parallèlement, la Grèce est un partenaire stratégique d'Israël. En tant que partenaire stratégique et interlocuteur fiable d'Israël, elle a souvent attiré l'attention sur des questions relatives à Gaza, comme tout partenaire se doit de le faire. Je pense donc que je m'en tiendrai là sur ce sujet.
Quant à votre autre question, je pense que nous y avons déjà répondu la dernière fois et nous maintenons notre position, à savoir que la Grèce jouera un rôle dans la reconstruction de l'Ukraine et dans l'aide au développement de ce pays, mais qu'elle n'a pas l'intention d'envoyer des troupes en Ukraine.
X. MAZANITIS : Ma question portera sur la Türkiye. Il s'agit du « Piri Reis », que la Türkiye envoie dans la mer Égée pendant 10 jours pour effectuer des recherches. Il s'approche en effet de plusieurs îles grecques et de parties des îles que nous considérons comme faisant partie du plateau continental grec. À l'opposé, nous avons aujourd'hui un exercice d'urgence majeur mené sur ordre du chef d'état-major des forces armées dans toute la mer Égée et les îles et qui, selon les milieux militaires, constitue également une réponse indirecte, un avertissement, un message à la Türkiye concernant les capacités et les intentions des forces armées grecques. Et un deuxième élément concerne le programme SAFE, où il semble que la Türkiye ait réussi à trouver les bases juridiques nécessaires pour pouvoir finalement participer à hauteur de 35 %, comme elle y a droit, en tant que pays tiers ne faisant pas partie de l’ Union européenne et candidat à l'adhésion à l'Union européenne, aux programmes du mécanisme SAFE. Merci.
L. ZOCHIOU : Je vous remercie. Je vais vous répondre sur les questions qui relèvent de la compétence du ministère des Affaires étrangères. Tout d'abord, je voudrais dire quelques mots sur le « Piri Reis ». Nous en sommes actuellement au stade où la Türkiye a émis un NAVTEX. La Grèce a émis un anti-NAVTEX, comme prévu, et, jusqu'à mon arrivée dans cette salle, le navire océanographique n'a pas bougé, c'est-à-dire qu'il n'a pas quitté le port d’Izmir. Nous suivons la question de très près. Et dans tous les cas, la Grèce sauvegarde ses droits souverains.
En ce qui concerne le programme SAFE. Tout d'abord, nous avons très récemment une autre déclaration d'un responsable européen, le président du Conseil européen, Antonio Costa, qui a été très clair en déclarant que les pays qui menacent de faire la guerre à un État membre de l'Union européenne ne peuvent pas participer au règlement SAFE. Sur ce point, tant le Premier ministre que le ministre des Affaires étrangères ont clairement pris position. Tant que la menace de guerre persiste et que la Türkiye affiche un révisionnisme au détriment de la Grèce, la Grèce, pour sa part, n'acceptera pas une telle évolution, à savoir l'adhésion de la Turquie au règlement SAFE.
Je tiens à rappeler que la Grèce a réussi à faire inclure dans l'article 16 du règlement SAFE les règles d'éligibilité, qui prévoient comme condition préalable la prise en compte des intérêts de sécurité et de défense de l'Union européenne et de ses États membres. Et pour aller encore plus loin et être encore plus clair à ce sujet, pour qu'un pays tiers puisse adhérer au règlement SAFE, à cet instrument financier de l'Union européenne, qui a une durée de cinq ans, il faut qu’ un accord bilatéral entre l'Union européenne et le pays tiers concerné soit conclu, un accord juridiquement contraignant. La conclusion de cet accord requiert l'unanimité. Vous pouvez donc faire le lien avec ce que j'ai dit précédemment afin d'avoir une image complète de la situation.
M. GASSIAMIS : Gassiamis de la chaîne de télévision MEGA, une question à trois parties. Tout d'abord, est-il prévu ou pensez-vous qu'il y aura une rencontre entre M. Gerapetritis et son homologue turc, M. Fidan, à New York ? La deuxième question est de savoir s'il existe un scénario de gestion, au moins en termes de communication, dans l'éventualité où nous aurions la rencontre entre le Premier ministre grec et le président turc, alors que dans le même temps, le « Piri Reis » se trouverait dans le nord de la mer Égée. Et la troisième question est de savoir si nous avons des informations concernant le câble. Merci.
L. ZOCHIOU : Je commencerai par la rencontre bilatérale avec le ministre des Affaires étrangères turc. Une telle rencontre n'a pas encore été confirmée. En ce qui concerne la rencontre entre le Premier ministre et le président turc, vous serez informés en temps utile. Quant à votre troisième question, la Grèce reste fidèle à la mise en œuvre du projet d'interconnexion électrique entre la Grèce, Chypre et Israël.
Vous serez informés par le porte-parole du gouvernement au sujet du Premier ministre.
K. FRYSSA : Katerina Fryssa, de la chaîne de télévision ERT. Nous avons aujourd'hui une réunion avec le ministre libyen des Affaires étrangères. C'est ce gouvernement qui a signé le mémorandum turco-libyen. Dans le même temps, nous assistons à d'importants flux migratoires en Crète. Quelle est notre position, qu'attendons-nous de ce responsable ?
L. ZOCHIOU : Merci, Madame Fryssa. En ce qui concerne la Libye. Nous maintenons des canaux de communication ouverts avec la Libye, tant avec Tripoli qu'avec Benghazi. Après les visites du ministre dans les deux régions, une dynamique s'est développée, que nous souhaitons maintenir et, bien sûr, renforcer.
En ce qui concerne les relations, nous accordons une importance particulière à l'établissement de relations fonctionnelles avec les deux parties. Et bien sûr, nous espérons une résolution définitive de la question libyenne, qui passera par la tenue d'élections représentatives et équitables, sans ingérence extérieure, qui permettront de former un gouvernement représentatif.
Le ministre des Affaires étrangères recevra dans quelques instants M. Al Baour. Il s'agit du gouvernement d'union nationale libyen, qui est reconnu au niveau international. Cette visite fait suite à celle du ministre à Tripoli. Des progrès importants ont été réalisés sur le plan politique. Nous sommes prêts, étant donné que les deux parties ont désigné des équipes techniques de négociation pour la reprise des pourparlers sur la délimitation de la ZEE, sur la base du droit international de la mer. Et bien sûr, des progrès ont été réalisés et nous espérons que d'autres améliorations seront apportées dans le domaine de la coopération économique. La Libye est déjà un partenaire commercial important et nous souhaitons promouvoir davantage les investissements.
En ce qui concerne le mémorandum turco-libyen, notre position est connue. Le mémorandum turco-libyen, nul et non avenu, enfreint le droit international et n'a donc aucun effet juridique. Notre position est connue des deux parties, elle a été exposée aux deux parties par le ministre des Affaires étrangères lors de sa visite là-bas, ainsi que lors de la venue ici du responsable libyen de Benghazi. Il convient de noter que le mémorandum turco-libyen, nul et non avenu, n'a pas été appliqué dans la pratique, sur le terrain. Et nous nous en tenons à cela.
En ce qui concerne les flux migratoires, ceux-ci sont nuls entre Tripoli et la Grèce. Le problème se pose entre Tobrouk et la Crète. Lors de notre précédente réunion, les données des deux derniers mois étaient irréfutables. Nous avons constaté une forte diminution des flux migratoires en provenance de Tobrouk. Une remarque sur les derniers développements: il ne faut pas négliger les causes profondes de la migration, il ne faut pas négliger la géographie, ni la longue frontière de la Libye, où la surveillance est évidemment difficile. Nous suivons de près la question, restons vigilants et sommes en contact avec le ministère compétent en matière d'immigration et d'asile.
X. MAKRI : Makri, du site d’information Parapolitika. Je voudrais savoir si les dates de début des négociations entre les deux commissions sur la Libye concernant la ZEE, c'est-à-dire avec Tripoli, seront annoncées aujourd'hui. Je voudrais également savoir s'il y a eu des réactions aux déclarations faites hier par M. Erdogan concernant les relations turco-libyennes et son soutien à Haftar, ainsi que la pression qu'il exerce.
L. ZOCHIOU : En ce qui concerne le début des négociations techniques, cela sera annoncé dès que la décision aura été prise et finalisée après la rencontre entre le ministre des Affaires étrangères et le ministre libyen. Maintenant, en ce qui concerne la réaction, notre position est connue sur le mémorandum turco-libyen, je pense l'avoir répétée à plusieurs reprises.
M. TSAMOURI : Tsamouri Katerina. La partie libyenne est-elle d'accord pour entamer les discussions en octobre, même si nous n'avons pas de date précise, si elle est d'accord avec ce qu'a dit le ministre au sujet du mois d'octobre ? Et si Chevron mène des recherches en Libye sans respecter la ligne médiane, que ferons-nous ? Dans une région que les Libyens et les Turcs, Tripoli et Ankara, considèrent comme contestée. Et si nous avons cette information de la part des dirigeants de Chevron, avec lesquels nous avons eu des contacts la semaine dernière. S'il y a un problème, comment allons-nous réagir, si nous avons cette information, s'il y a un scénario - une réponse ?
L. ZOCHIOU : La question du mois d'octobre a été récemment évoquée par le ministre dans son interview, nous nous en tenons donc à cela et nous verrons dans quelques heures. En ce qui concerne votre deuxième question, je voudrais simplement souligner ce que j'ai mentionné dans l'introduction concernant l'intérêt manifesté par Chevron pour les terrains grecs au sud de la Crète. Et deuxièmement, que la Grèce sauvegarde ses droits souverains.
S. RISTOVSKA : Sanja Ristovska, agence de presse MIA de la Macédoine du Nord. En ce qui concerne les réunions à New York dont nous parlions, une réunion est-elle prévue avec M. Mucunski, l'homologue du ministre ?
L. ZOCHIOU : Rien n'est encore définitif pour l'instant. Je vous tiendrai au courant dès que j'aurai des informations.
K. ALATZAS : Alatzas Kostas, du journal Efimerida ton Syntakton et de la chaîne de télévision Action 24. Deux questions. D'après les programmes du Premier ministre et du président turc pour l'Assemblée générale des Nations Unies, la seule date à laquelle ils se trouvent tous les deux à New York est le 23 septembre. Y a-t-il eu des développements ? La rencontre a-t-elle été fixée ? Sommes-nous en contact ? Compte tenu de cette date butoir. Première question. Et deuxième question, quelle sera la réaction de la Grèce si le navire de recherche turc « Piri Reis » quitte le golfe d’Izmir?
L. ZOCHIOU : J'ai pris position sur les deux questions. En ce qui concerne la première, à savoir la rencontre éventuelle entre le Premier ministre et le président turc, la date et le lieu seront annoncés en temps voulu par les autorités compétentes. En ce qui concerne le « Piri Reis », si les droits souverains de la Grèce sont violés, la Grèce, comme je l'ai déjà dit et je le répète, sauvegardera ses droits souverains.
Y. MALINOV : Bonjour, je suis Yuri Malinov, de l'agence de presse russe TASS. Je voudrais vous poser une question. J'ai lu dans la presse grecque, plus précisément dans Pronews, un article selon lequel la Grèce, avec trois autres pays, aurait refusé d'imposer des restrictions à l'obtention de visas pour les citoyens russes. Je voudrais vous interroger à ce sujet. Pouvez-vous confirmer cette information ? Il s'agissait d'une proposition de la Commission européenne et la Grèce, avec les autres pays, comme cela est rapporté, a bloqué une décision de l'Union européenne concernant des mesures défavorables à l'égard des Russes.
**** Dès le début de l'invasion russe en Ukraine, la Grèce a adopté une position claire en la condamnant catégoriquement et en soutenant les décisions prises dans le cadre de l'UE en réponse, y compris dans le domaine des visas. Elle a toutefois souligné que le problème ne venait pas du peuple russe, avec lequel nous avons d'ailleurs des liens de longue date, mais de la décision des dirigeants russes d'attaquer un État indépendant et souverain.
K. TSAMOURI : Étant donné qu'une campagne de solidarité envers Gaza est en cours, menée par des activistes grecs mais aussi internationaux, au cas où ceux-ci ne parviendraient pas à atteindre leur destination ou en cas de problème de la part des autorités israéliennes, existe-t-il des dispositions pour assurer leur protection ou pour que la Grèce joue un rôle de médiateur ?
L. ZOCHIOU : Merci. Comme cette action est en cours, nous la suivons de près. À ce stade, je peux dire que la Grèce veille au respect des conditions régissant la sécurité maritime.
Septembre 18, 2025