
Je vous remercie, Monsieur le Président, de m'avoir donné la parole et je voudrais remercier la mission permanente de la Chine auprès des Nations Unies d'avoir organisé cette réunion de haut niveau très importante.
Excellences, chers collègues,
Il y a 80 ans, ce Conseil de sécurité s'est vu confier la mission unique et la responsabilité ultime de maintenir la paix et la sécurité et d'interdire l'emploi de la force ainsi que la menace d'y recourir dans le monde entier.
Une noble tâche, qui s'avère souvent incroyablement difficile dans la pratique. Notre réunion d'aujourd'hui se déroule au milieu de multiples crises dans le monde.
Dans toutes ces crises, la politique étrangère de la Grèce, en tant que membre fondateur des Nations Unies, a toujours été définie par son adhésion au droit international et par le respect des traités internationaux qui définissent les frontières internationales.
La Grèce condamne, par principe, toute atteinte à la paix et à la sécurité internationales par le biais d'une action militaire menée par un État contre l'indépendance, la souveraineté et l'intégrité territoriale d'un autre État.
Dans ce contexte, la position de la Grèce sur l'Ukraine a été très claire dès le début de la guerre, qui entre maintenant dans sa quatrième année.
Il est nécessaire d'œuvrer pour mettre fin aux souffrances et à la destruction qui a lieu en Ukraine.
Nous avons besoin de paix.
La guerre doit cesser. Nous sommes tous d'accord sur ce point. Et nous saluons tous les efforts déployés dans ce sens.
Toutefois, il est important qu'il soit fait référence au droit international, qu'une référence explicite soit faite à la Charte des Nations Unies dans la résolution.
En réalité, il n'est pas facile de comprendre pourquoi les amendements proposés par les membres européens du Conseil de sécurité n'ont pas été acceptés.
Qui ne serait pas d'accord avec une formulation qui ferait référence au Conseil de sécurité appelant à une fin rapide du conflit ? Qui ne serait pas d'accord avec le fait que le Conseil de sécurité considère qu'une paix juste, durable et globale entre l'Ukraine et la Russie est impérative ? Qui contesterait que la solution doive être conforme à la Charte des Nations Unies dans son ensemble - et non de manière sélective - et aux principes de l'égalité souveraine et de l'intégrité territoriale des États ?
Il n'est pas facile de comprendre pourquoi nous ne pouvons pas nous mettre d'accord sur ces principes fondamentaux du droit international.
Pour que ces réunions du Conseil de sécurité aient un sens, nous devons réaffirmer les principes fondamentaux des Nations Unies à chaque fois que l'occasion se présente.
C'est le message qu'a envoyé il y a quelques heures l'Assemblée générale en adoptant la nouvelle résolution « Promouvoir une paix globale, juste et durable en Ukraine ».
Excellences, chers collègues,
Le pays que j'ai l'honneur de représenter ici aujourd'hui croit fermement en la paix.
Il est donc évident qu'à partir de maintenant, dans toute initiative de paix, la Grèce soutiendra les efforts qui pourraient conduire à une paix globale, juste et durable, qui garantirait un meilleur avenir au peuple ukrainien.
Je vous remercie de votre attention.
Février 24, 2025