Intervention du ministre des Affaires étrangères, Giorgos Gerapetritis, lors du 10e sommet de l'Initiative des trois mers (Varsovie, 29 avril 2025)

Intervention du ministre des Affaires étrangères, Giorgos Gerapetritis, lors du 10e sommet de l'Initiative des trois mers (Varsovie, 29 avril 2025)

Mesdames et Messieurs,

Chers collègues,

C'est un grand plaisir pour moi d'être ici avec vous aujourd'hui et je voudrais vous transmettre les salutations du Premier ministre, Kyriakos Mitsotakis.

Monsieur le Président Duda,

Je vous remercie non seulement d'avoir organisé cette réunion, mais aussi pour votre précieuse contribution, vous qui avez été à l'origine de cette initiative il y a dix ans. Vous avez été parmi les premiers à imaginer la contribution de l'Initiative des trois mers, non seulement au développement économique et à la prospérité, mais aussi à la sécurité, à la stabilité et à la résilience des infrastructures en Europe orientale et dans l'ensemble de l'UE, qui revêtent aujourd'hui une importance croissante au regard de la guerre violente que la Russie a déclenchée contre l'Ukraine et qui en est déjà à sa quatrième année.

L'Ukraine continue de bénéficier de notre soutien total et indéfectible, alors que nous attendons tous que les négociations de paix en cours aboutissent enfin. L'initiative des trois mers est en effet l'un des instruments qui peuvent contribuer de manière décisive à la reprise et à la reconstruction de ce pays ravagé par la guerre, ainsi qu'à sa connexion aux réseaux d'infrastructure régionaux, dans le but ultime de son intégration dans l'UE.

Dans ce contexte de défis géopolitiques communs, graves et complexes auxquels nous sommes confrontés, les projets d'interconnexion – en cours et en projet – entre la Grèce et les pays voisins, tels que les unités de regazéification de gaz naturel, les interconnexions énergétiques avec les pays voisins des Balkans, la modernisation des ports et des liaisons ferroviaires dans le nord de la Grèce, ainsi que les projets prévus en matière d'interconnexion énergétique avec l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient, illustrent la valeur ajoutée de la participation de la Grèce à l'initiative, ajoutant deux mers, la mer Égée et la mer Ionienne, aux trois mers de l'initiative.

Dans le même temps, il ne faut pas oublier l'importance tout aussi grande de l'initiative, qui fonctionne en parallèle et en complément des politiques plus larges et des principaux instruments financiers de l'UE, tels que le projet « Global Gateway », pour atteindre l'objectif commun de préservation et de promotion de la stabilité et de la croissance économique en Europe.

Je pense que ce sont précisément ces aspects de « sécurité », de « résilience » et de « diversification » que notre initiative promeut dans cette partie de l'Europe et, je dirais même, dans le monde entier, qui suscitent l'intérêt croissant d'autres États pour y adhérer.

Dans ce contexte, nous souhaitons la bienvenue cette année à l'Albanie et au Monténégro, en tant que nouveaux « membres associés ».

Nous souhaitons également la bienvenue à l'Espagne et à la Türkiye en tant que nouveaux partenaires stratégiques, tout en adoptant aujourd'hui, pour la première fois, les conditions générales applicables à nos partenaires stratégiques.

Chers amis,

L'Initiative des trois mers n'est pas seulement une alliance d'États qui cherchent à renforcer leur connectivité dans tous les domaines. C'est une famille de nations qui se doit d'être profondément enracinée dans les valeurs démocratiques, l'État de droit et une architecture internationale de sécurité fondée sur des règles.

Avril 29, 2025